French literary critic Nicolas Turcev recommends 8 ''cli-fi'' novels you should read
Genre naissant pour monde déclinant, la "climate fiction" pourrait bien devenir un petit phénomène d’édition ces prochaines années, à mesure que la réchauffement climatique s'intensifie. Sélection non exhaustive en 8 titres.
La vague de la "climate fiction" (cli-fi pour les intimes) pourrait-elle tout emporter sur son passage ? Dans son numéro spécial consacré à l’écologie daté du 1er mars, Livres Hebdo analyse la montée en puissance de ce nouveau genre qui imagine un présent ou un futur influencé, si ce n’est dévasté, par le changement climatique. Pour rester au courant des prévisions dystopiques des auteurs qui animent ce mouvement, nous avons sélectionné 8 ouvrages à paraitre qui promettent de donner des sueurs froides.
The Wall de John Lanchester (W. W. Norton & Company, Etats-Unis, 5 mars)
Sorti depuis janvier au Royaume-Uni, l’angoissant The Wall de John Lanchester devrait faire une entrée remarquée sur le marché américain le 5 mars, auréolé des louanges de la presse anglo-saxonne. Le récit se déroule sur une île similaire à la Grande-Bretagne entouré d’un énorme mur qui empêche aux réfugiés fuyant la montée des eaux de poser le pied sur la terre ferme. Le héros, Joseph Kavanagh, doit défendre cette barrière contre l’arrivée des Autres.
The River de Peter Heller (Knopf, Etats-Unis, 5 mars)
Wynn et Jack sont amis depuis de longues années et partagent le même amour pour les montagnes, la pêche et les livres. Un jour, alors qu’ils descendent la rivière canadienne de Maskwa en canoë, un feu de forêt se déclare, ravageant les bois environnants. A travers la fumée, les deux compagnons entendent un homme et une femme se disputant, et partent à leur recherche afin de les avertir du danger. Sans succès. Le jour suivant, un homme réapparait sur la rivière. L’auteur Peter Heller, adepte de nature et d’aventure, livre un récit de survie dans un milieu naturel hostile.
The Migration de Helen Marshall (Titan Books, Royaume-Uni, 5 mars)
Dans The Migration, la médiévaliste anglaise Helen Marshall imagine un monde en proie aux tempêtes et aux inondations à répétition. Alors que ces phénomènes empirent, une mystérieuse maladie immunitaire commence à se répandre chez les jeunes. Et d’après les recherches, ceux qui succombent à la maladie ne restent pas morts bien longtemps. La lycéenne Sophie Perella, dont la sœur a trépassé, se retrouve confrontée à la mortalité dans des circonstances cataclysmiques.
Mers mortes d’Aurélie Wellenstein (Scrineo, France, 14 mars)
L’auteure "coup de cœur" du festival des Imaginales 2017 livre un récit young adult où les mers et les océans ont disparu. Toute l’eau s’est évaporée et la vie marine relève désormais du passé. Des marées fantômes déferlent alors sur le monde, trainant avec elles les spectres vengeurs des animaux marins, qui n’ont qu’un objectif : dévorer l’âme des hommes. Seuls les exorcistes, nouveaux protecteurs de l’humanité, peuvent faire face à ce fléau.
Permafrost d’Alastair Reynolds (Tor.com, Etats-Unis, 19 mars)
L’astrophysicien et auteur britannique de hard science-fiction Alastair Reynolds situe l’action de son roman en 2080. Un groupe de scientifiques réuni au pôle Nord tente de modifier le passé dans le but d’éviter une catastrophe climatique mondiale qui a causé la quasi extinction de toute forme de vie sur terre.
Outbreak de Davis Bunn (Bethany House Publishers, Etats-Unis, 2 avril)
Les eaux au large de la côte Ouest de l’Afrique deviennent subitement rouge sang et gorgées d’épaisses algues. Des décès mystérieux commencent alors à survenir dans les villages alentours, et la population panique. Puis soudain, les courants marins changent et tout redevient calme. Un chercheur américain est dépêché sur place pour élucider cet évènement étrange, avant que cette calamité n’atteigne les côtes des Etats-Unis.
Et nos lendemains seront radieux de Hervé Bourhis (Gallimard, France, 17 avril)
Bien que sa trame ne corresponde pas aux canons du genre de la cli-fi – nulle catastrophe naturelle ou désastre écologique ici – la bande dessinée d’Hervé Bourhis emprunte le chemin de la spéculation, celle d’une opération écolo-terroriste visant à contraindre le gouvernement à réorienter sa politique, pour évoquer des enjeux pressants. Une politique-fiction pessimiste, pour qui la radicalité de ses personnages semble prolonger l’impasse dans laquelle nous nous trouvons.
Blaa de Maja Lunde (Presses de la Cité, France, 9 mai, traduit du norvégien)
Blaa se déroule dans le proche futur mais narre un combat déjà contemporain : celui pour l’accès à l’eau. Plutôt qu’au Moyen-Orient et en Afrique, où ragent déjà des batailles pour la ressource naturelle la plus précieuse, Maja Lunde situe l’action de son récit en Europe du Sud, où la sécheresse a ravagé les terres. Ce roman est le second d’une tétralogie écologique débutée avec Une histoire des abeilles (Presses de la cité, 2017, traduit du norvégien par Loup-Maëlle Besançon).
The Wall de John Lanchester (W. W. Norton & Company, Etats-Unis, 5 mars)
Sorti depuis janvier au Royaume-Uni, l’angoissant The Wall de John Lanchester devrait faire une entrée remarquée sur le marché américain le 5 mars, auréolé des louanges de la presse anglo-saxonne. Le récit se déroule sur une île similaire à la Grande-Bretagne entouré d’un énorme mur qui empêche aux réfugiés fuyant la montée des eaux de poser le pied sur la terre ferme. Le héros, Joseph Kavanagh, doit défendre cette barrière contre l’arrivée des Autres.
The River de Peter Heller (Knopf, Etats-Unis, 5 mars)
Wynn et Jack sont amis depuis de longues années et partagent le même amour pour les montagnes, la pêche et les livres. Un jour, alors qu’ils descendent la rivière canadienne de Maskwa en canoë, un feu de forêt se déclare, ravageant les bois environnants. A travers la fumée, les deux compagnons entendent un homme et une femme se disputant, et partent à leur recherche afin de les avertir du danger. Sans succès. Le jour suivant, un homme réapparait sur la rivière. L’auteur Peter Heller, adepte de nature et d’aventure, livre un récit de survie dans un milieu naturel hostile.
The Migration de Helen Marshall (Titan Books, Royaume-Uni, 5 mars)
Dans The Migration, la médiévaliste anglaise Helen Marshall imagine un monde en proie aux tempêtes et aux inondations à répétition. Alors que ces phénomènes empirent, une mystérieuse maladie immunitaire commence à se répandre chez les jeunes. Et d’après les recherches, ceux qui succombent à la maladie ne restent pas morts bien longtemps. La lycéenne Sophie Perella, dont la sœur a trépassé, se retrouve confrontée à la mortalité dans des circonstances cataclysmiques.
Mers mortes d’Aurélie Wellenstein (Scrineo, France, 14 mars)
L’auteure "coup de cœur" du festival des Imaginales 2017 livre un récit young adult où les mers et les océans ont disparu. Toute l’eau s’est évaporée et la vie marine relève désormais du passé. Des marées fantômes déferlent alors sur le monde, trainant avec elles les spectres vengeurs des animaux marins, qui n’ont qu’un objectif : dévorer l’âme des hommes. Seuls les exorcistes, nouveaux protecteurs de l’humanité, peuvent faire face à ce fléau.
Permafrost d’Alastair Reynolds (Tor.com, Etats-Unis, 19 mars)
L’astrophysicien et auteur britannique de hard science-fiction Alastair Reynolds situe l’action de son roman en 2080. Un groupe de scientifiques réuni au pôle Nord tente de modifier le passé dans le but d’éviter une catastrophe climatique mondiale qui a causé la quasi extinction de toute forme de vie sur terre.
Outbreak de Davis Bunn (Bethany House Publishers, Etats-Unis, 2 avril)
Les eaux au large de la côte Ouest de l’Afrique deviennent subitement rouge sang et gorgées d’épaisses algues. Des décès mystérieux commencent alors à survenir dans les villages alentours, et la population panique. Puis soudain, les courants marins changent et tout redevient calme. Un chercheur américain est dépêché sur place pour élucider cet évènement étrange, avant que cette calamité n’atteigne les côtes des Etats-Unis.
Et nos lendemains seront radieux de Hervé Bourhis (Gallimard, France, 17 avril)
Bien que sa trame ne corresponde pas aux canons du genre de la cli-fi – nulle catastrophe naturelle ou désastre écologique ici – la bande dessinée d’Hervé Bourhis emprunte le chemin de la spéculation, celle d’une opération écolo-terroriste visant à contraindre le gouvernement à réorienter sa politique, pour évoquer des enjeux pressants. Une politique-fiction pessimiste, pour qui la radicalité de ses personnages semble prolonger l’impasse dans laquelle nous nous trouvons.
Blaa de Maja Lunde (Presses de la Cité, France, 9 mai, traduit du norvégien)
Blaa se déroule dans le proche futur mais narre un combat déjà contemporain : celui pour l’accès à l’eau. Plutôt qu’au Moyen-Orient et en Afrique, où ragent déjà des batailles pour la ressource naturelle la plus précieuse, Maja Lunde situe l’action de son récit en Europe du Sud, où la sécheresse a ravagé les terres. Ce roman est le second d’une tétralogie écologique débutée avec Une histoire des abeilles (Presses de la cité, 2017, traduit du norvégien par Loup-Maëlle Besançon).
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