Un roman sur l'Amérique d'aujourd'hui, entre critique de Trump et pamphlet contre les climatosceptiques
En cavale malgré elle, Norma, 19 ans, abandonne tout pour se cacher dans une tiny house au fin fond du désert d'Arizona. À sa charge, Liz, sa nièce de huit ans qu'elle doit protéger. Pour survivre, elle trouve un boulot de serveuse dans le diner du coin. Alors que Norma peine à s'acclimater à sa nouvelle vie et aux habitants agressifs de la région, elle découvre un mystérieux canal radio. Elle se met alors à écouter en boucle un certain O.T., jeune animateur qui mêle blues, anti-trumpisme et prêches apocalyptiques sur le dérèglement climatique et la fin du monde...
https://www.livreshebdo.fr/article/litterature-la-vague-cli-fi
"L’Horloge de l’Apocalypse" -- "at midnight it will be too late" -- ("The Doomsday Clock" would be an apt English translation) a YA novel by Mr. Lorris Murail (born in 1951) that was published in France in a series for “young readers.”
This "young readers" term in French might very well be the YA category term used in the USA and the UK and Australia, where many YA titles have been surfacing in recent years, written by such well-known writers as James Bradley, Sarah Holding, Piers Torday, Mindy McGinnis (''Not a Drop to Drink'')) and Marissa Slaven (''Code Blue''). And Neal Shusterman's 2018 YA novel titled "Dry."
Recently, LivesHebdo.fr in France, a prestigious trade book magazine for the book industry in France, ran a long news article by reporter Clotilde Ravel titled "La Vague Cli-Fi" which might be translated as "The Cli-Fi Wave."
Here is her article in French and here in English. As you can see, Mr. Murail's new book was mentioned in the article, where his editor, the literary director of the ''Pocket Jeunesse'' publishing company Ms. Natasha Derevitsky, was quoted as saying:
[Aware that the younger generation
is very sensitive to these topics, the authors
of young adult novels have integrated them into
the sets of their novels.] "We saw
the interwoven climate problem
with other issues in the course of the
dystopia, born five years ago with force, between
Hunger Games, Divergent or The
5e Vague."
[In 2018, her company published ''L'Horloge de L'Apocalypse" by Lorris Murail,
which featured a 19 year old girl in the sizzling climate of Phoenix, Arizona.]
This blog got in touch with Mr Murail shortly after the LivresHebdo article appeared and asked him about the book and what's next. He replied in internet time, from France to Taiwan via the ethersphere:
"I’m currently writing a sequel, sort of, about 15 years later (the first one was, say, ''nowadays''). This time, the “apocalypse” is not very far away. [The new story] will be] located in France..."
NOTES AND QUOTES:
L'horloge de l'Apocalypse : nous y sommes presque ! Une interview de Lorris Murail
Dans L’horloge de l’Apocalypse (éd. PKJ.), Lorris Murail braque un projecteur sur l’état du monde, un état pas vraiment agréable à regarder, puisque la violence sous toutes ses formes y impose ses lois. L’auteur s’adresse avant tout à la jeunesse qui héritera de ce monde… Parce que nous avons encore le temps et les moyens de briser cette insidieuse dystopie. - Une interview menée par Jeremy Barraud, Librairie Sorcière Chantepages.
JEREMY BARRAUD: L'horloge de l'Apocalypse est à la fois un roman écolo, militant contre Trump et les pros-armes à feu, entre autres. Pourtant, le président américain n'est pas seul responsable de la violence physique et morale du monde! Pourquoi s'en prendre à lui spécifiquement – les raisons sont légitimes mais...
LORRIS MURAIL: La réponse me semble évidente. Les États-Unis demeurent la première puissance mondiale, la nation qui donne le ton, qui suscite partout sur cette planète rêves et envies. Ce qui se passe là-bas, pense-t-on, viendra ensuite chez nous, pour le meilleur comme pour le pire. Notre environnement, chacun le sait, est en danger. En s’écartant des voies tracées de façon pourtant modeste par les accords de Paris, Trump fait plus qu’aggraver localement la situation: il lance au monde entier un signal funeste. Déjà, dire aux nations défavorisées: «Nous nous sommes gobergés pendant des décennies mais abandonnez le rêve de nous rejoindre, désormais nous devons tous nous serrer la ceinture, oui, déjà, c’était difficile. Alors, dire: «Démerdez-vous comme vous pouvez, nous en tout cas on continue de jouir sans entraves»... ça, c’est une terrible responsabilité.
Mon roman s’adresse en priorité à un jeune public, bref à ceux dont nos comportements mettent l’avenir en péril. On trouve chez Saint-Exupéry cette phrase célèbre: «Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants.» Or, autre citation (de Nicolas Hulot, naguère valeureux militant de la cause) «Un jour nos enfants pourront nous lancer: «Salauds, vous saviez». Car oui, nous savons. Et, je vous le dis, si l’Amérique, maîtresse en grande partie du jeu politique et économique de notre monde, ne bascule pas bientôt du côté lumineux de la Force, plus rien ne sera possible. La bataille sera perdue.
Pourquoi avoir choisi comme cadre de ce récit l'Arizona?
J’ai choisi naturellement un État de l’Amérique profonde, où le genre de phénomènes que je décris pouvait exister. Notamment le Coal Rolling, divin plaisir qui consiste à émettre le plus de fumée possible avec un véhicule. Cela aurait pu se situer ailleurs. L’Arizona n’est pas le plus trumpien des états. Il y avait donc autre chose. Le décor, le désert, la chaleur... et peut-être la proximité de la ville de Phoenix dont le nom évoque l’éternel recommencement, la renaissance à partir des cendres...
Tout un parallèle est établi entre le récit et la Guerre froide, notamment par le biais de l'Horloge de l'Apocalypse et de sa grande aiguille qui s'approchait ou s'éloignait du minuit fatidique, heure de l'Apocalypse; d'ailleurs, dans le récit, cette horloge est toujours mise à jour. J'imagine que vous considérez les politiques internationales d'écologie comme apocalyptiques?
Sans doute mais si ce n’était que moi, ce ne serait pas grave. La fameuse Horloge de l’Apocalypse a été créée après la guerre par des scientifiques de Chicago, spécialistes des questions atomiques. L’idée était d’évaluer le péril encouru par l’humanité en fonction de l’évolution des tensions internationales, bref le risque d’un conflit nucléaire. Or, depuis quelques années, le bulletin annuel de cette association place au premier rang de ses préoccupations un autre péril, le réchauffement climatique et la dégradation de l’environnement. Autrement dit, les savants atomistes de Chicago considèrent maintenant que la survie de l’humanité est menacée plus encore par le risque environnemental que par le risque atomique. Et ils en appellent aux peuples qui seuls, pensent-ils, peuvent fléchir les dirigeants des grandes nations. Aux dernières nouvelles, il était d’après eux deux minutes et trente secondes avant minuit. Nous y sommes presque!
Armes à feu, racisme, fondamentalisme religieux, climato-scepticisme: L'horloge de l'Apocalypse ne décrit pas quelque chose qui va arriver, mais quelque chose qui est en train de se passer et, en prenant du recul, on se rend compte que l'Apocalypse est déjà là.
Ben... oui, je crains de devoir vous donner raison. Je le sais, vous le savez et tout le monde le sait. Pas une journée ne s’écoule sans que ne nous parviennent de nouvelles informations alarmantes. C’est très déroutant, en fait. Puisque chacun d’entre nous sait ou est censé savoir ce qui nous pend au nez, pourquoi ne faisons-nous (presque) rien? La réponse est aussi simple que pathétique. Nous avons fait le choix collectif de vider l’armoire tant qu’il reste quelque chose dedans. Soit de sacrifier à notre petit confort présent les générations futures. Voilà pourquoi je m’adresse en priorité à ceux qui nous succéderont. Pas pour leur faire peur mais pour leur parler de ce que nous avons fait et de ce qui les attend. Tous aujourd’hui nous devons parler, à notre place, modestement. Nous devons informer les plus jeunes et non les enfumer comme le fait hélas de façon massive l’édition pour la jeunesse en produisant à la chaîne ces dystopies dont les thématiques sont obsolètes depuis plus de cinquante ans. Couvrez ce monde que je ne saurais voir!
Vous choisissez de vous focaliser sur l'arrière-pays américain pour décrire un monde qui part très loin dans la folie; pourtant les notions d'écologie concernent aussi les politiques, qui sont pourtant quasiment absentes dans le récit, hormis le deputy. Pourquoi avoir choisi de vous focaliser sur le peuple plutôt que les autorités, qui ont aussi leur part de responsabilité?
Comme le disait si bien George Orwell: «Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime, il est complice». Nous pouvons être sévères avec nos élus lorsqu’ils trahissent leurs promesses. Naïfs peut-être, beaucoup ont cru élire un homme de gauche en votant pour François Hollande. On ne peut accabler ceux qui de bonne foi lui ont fait confiance. Trump, en revanche, n’a jamais fait mystère de ce qu’il est. Il applique son programme comme d’ailleurs Emmanuel Macron applique le sien, qui consistait explicitement à dépouiller les moins nantis de ce qu’ils n’ont pas pour consolider la fortune des plus favorisés. Macron, de ce point de vue, semble un disciple d’Alphonse Allais qui proclamait plaisamment vers 1900: «Il faut prendre l’argent où il est: chez les pauvres.»
Je refuse d’absoudre les peuples qui votent Trump aux États-Unis ou Erdogan en Turquie (dans certains pays, le choix n’existe pas). Trump cependant est un cas en démocratie où la règle veut qu’un nouvel élu affirme (ou prétende): «Je serai le président de tous les Américains (ou Français etc.). » Trump n’est le président que de ceux qui ont voté pour lui. À voir si cette base (solide) sera suffisante pour assurer sa pérennité. De façon très logique, j’ai choisi de m’attacher à elle, au peuple de Trump, puisque le pouvoir se situe aujourd’hui de ce côté. C’est le peuple du Second Amendment (armes à feu à gogo), de la consommation sans limites, de la pollution comme art de vivre, de la fracturation hydraulique aux conséquences catastrophiques, de l’Arche de Noé en parc d’attraction, etc. Je n’invente rien. Tout ce qui est décrit dans ce roman existe hélas. Car – ce jeu de questions et réponses finira par le faire oublier – il s’agit quand même d’un roman. Un roman avec une intrigue et avec des personnages que je souhaitais être de vraies gens. L’action est gouvernée par une jeune fille et sa très jeune nièce, plongées de façon brutale dans l’univers des brûleurs forcenés de carburant. Je préfère les choses ainsi. Trump est le héros de son propre roman. Je n’ai rien à ajouter à l’histoire.
Propos recueillis par Jeremy Barraud, Librairie Sorcière Chantepages à Tulle
Norma se réfugie en Arizona avec sa nièce Liz. Elles doivent cohabiter dans une minuscule maison. Norma se trouve du travail au diner local. Elle va vite se rendre compte qu'elle s'est installée dans un monde violent, arriéré, pro-Trump, avec l'idéologie qui en découle. Et découvrir qu'en plein Arizona existe une religion vouée au dieu Diesel… Dans cette folie se fait entendre un mystérieux OT, seul animateur d'une étrange radio prêchant l'Apocalypse.
Ce n'est pas un livre de science-fiction… mais on aimerait qu'il le soit! Ce roman est halluciné, cynique, violent, poisseux et ô combien excitant. On se laisse mener par le rythme effréné de l'écriture qui nous entraîne joyeusement dans une danse macabre apocalyptique. C'est une charge très dure contre Trump, l'arrière-pays où s'entassent les ploucs, les climato-sceptiques. Un parallèle est fait entre la Guerre froide, durant laquelle avait été mise en place l'Horloge de l'Apocalypse pour indiquer de manière symbolique l'heure à laquelle les puissances mondiales utiliseraient leurs armes nucléaires, et le XXIe siècle, où le capitalisme s'avère être une catastrophe tout aussi dangereuse. - Librairie Chantepages
L'Horloge de l'apocalypse.
175 pages
Le Titre Du Livre : L'Horloge de l'apocalypse
Nom de fichier : L'Horloge de l'apocalypse.pdf
''Horloge de la fin du monde'' — Wikipédia ~ L’horloge de la fin du monde ou horloge de Apocalypse [''Doomsday Clock'' en anglais] est une horloge conceptuelle créée peu de temps après le début de la guerre froide et régulièrement mise à jour depuis 1947 par les directeurs du Bulletin of the Atomic Scientists de luniversité de Chicago sur laquelle minuit représente la fin du monde
https://www.marieclaire.fr/,editions-pocket-jeunesse-digital-blog-a-blog-ouvert-interview-natasha-derevitsky,20158,665250.asp
Talk about reading, still and always reading ... but differently! This is the digital and ambitious bet taken by the editorial director of Pocket Jeunesse collection Natasha Derevitsky with her blog "A blog ouvert". Interview for marieclaire.fr
In our interview Natasha Derevitsky explains that she wanted to talk about books (Pocket, Black River, Pocket Jeunesse, 10-18 and Kurokawa) with passion and reactivity, and especially to communicate with young readers who are not left behind to participate on the site by creating their own blogs.
Désirée de Lamarzelle: You have opened the digital path with the blog "A blog ouverte" which is your editorial responsibility, what is the objective of Pocket Jeunesse editions?
Natasha Derevitsky: Our new president (Marie-Christine Conchon) wanted to offer a transversal and digital offer on our young adult brands, on the one hand because these books work very well, and on the other hand, because it corresponds to a very active community on the Internet. A new, rather vague age group, which generally ranges from 15 to 25 years old.
How did this project take shape?
The first question that arose was how to trace a clear offer for this age group there? We started from the simple observation that we had to talk about our titles in transversal on all brands that could interest this age group, but especially to engage our readers. It is a kind of laboratory, where we have classified all books likely to interest young people, all editions combined. Then on this first selection of 400 books that we read, we have selected 300 with about 100 favorites in the pocket universe chosen by young readers. It has become a participatory library-blog where everyone can publish information.
Did you get detailed sheets from the books or did you get the whole book?
We took cards that allowed us to determine whether or not we chose the book to be included on the blog.
Knowing that there is a news section on the blog, is this a real added value?
Absolutely. The particularity of this blog is to be really at the heart of the news. Internally, we meet monthly with the publishers of different houses to see what we want to go back to live this blog. Because it's not enough to create the blog, you also have to animate it without stopping, tell what's going on, give you scoops, crunchy news, make the bridge with social networks ... And that's what in fact, wealth. Knowing of course that we also have our books go up in a specific place of the site.
And the possibility for some books to ask questions to the author? It is true that the age group of young adults lends itself particularly since it is a very "fan" age group, which needs codes, benchmarks ...
Yes, it's a real plus. We noticed that as soon as we talk about an author saying that he will come, we are quickly overwhelmed by success! Young people need to embody their favorites, it is a very fan public, and the blog allows them to have deeper exchanges than reading alone. They like to know who is behind the book they loved, how it was built.
Are you going to continue in the digital way with apps for example?
So it's true that digital is a big job for us, but apps are something else. I'm not a technician, but I know that apps are complicated to set up, especially in terms of different media. It is under construction in the house, but not on the blog itself.
It seems that young people are watering images, but they also read a lot. Is there really a strong link between the image and the book?
One feeds the other, not always in the same direction.
It is said that the image tends to cannibalize the book, but with the latest cinematic adaptations, notably Hunger Games (Pocket Youth editions), this is not always true?
The book and the words allow the imagination to create what the reader wants to create, and sometimes it's even richer than a movie.
And precisely, about Hunger Games, what are the feedback after the film? Are there new readers?
So, Hunger Games is a special case because it was hard to miss the media bombing there was! It was exceptional in every way, so it inevitably has an impact on a readership.
Sales are distributed?
A blog ouvert, le site des éditions Pocket Jeunesse pour les jeunes lecteurs !
Parler de lecture, encore et toujours de lecture… mais différemment ! C’est le pari digital et ambitieux qu’a pris la directrice éditoriale de la collection Pocket Jeunesse Natasha Derevitsky avec son blog « A blog ouvert ». Interview pour marieclaire.fr
Dans notre interview Natasha Derevitsky nous explique avoir voulu parler des livres (les éditions Pocket, Fleuve Noir, Pocket Jeunesse, 10-18 et Kurokawa) avec passion et réactivité, et surtout communiquer avec les jeunes lecteurs qui ne sont pas en reste pour participer sur le site en créant leurs propres blogs.
Désirée de Lamarzelle : Vous avez ouvert la voie du digital avec le blog « A blog ouvert » dont vos êtes responsable éditoriale, quel est l’objectif des éditions Pocket Jeunesse?
Natasha Derevitsky : Notre nouvelle présidente (Marie-Christine Conchon) a souhaité proposer une offre transversale et digitale sur nos marques jeunes adultes, d’une part parce que ces livres marchent très bien, et d’autre part, parce qu’elle correspond à une communauté très active sur Internet . Une nouvelle tranche d’âge assez vague mais qui va globalement de 15 à 25 ans.
Comment ce projet a t-il pris forme ?
La première question qui s’est posée était comment faire remonter une offre claire pour cette tranche d’âge là ? Nous sommes partis du constat simple qu’il fallait d’une part parler de nos titres en transversal sur toutes les marques qui pourraient intéresser cette tranche d’âge là, mais surtout faire participer nos lecteurs. C’est une sorte de laboratoire, où l’on a classé tous les livres susceptibles d’intéresser les jeunes, toutes éditions confondues. Ensuite sur cette première sélection de 400 livres que nous avons lu, nous en avons sélectionné 300 avec environ 100 coups de cœur au sein de l’univers poche choisis par de jeunes lecteurs. C’est devenu une bibliothèque-blog participatif où chacun peut publier des informations.
Vous avez rentré des fiches détaillées sur les livres ou vous avez rentré tout le livre ?
On a rentré des fiches qui nous ont permis de déterminer si oui ou non on choisissait le livre pour le faire figurer sur le blog.
Sachant qu’il y a une partie actualité sur le blog, est-ce une vraie valeur ajoutée ?
Absolument. La particularité de ce blog est d’être vraiment au cœur de l’actualité. En interne, on se réunit tous les mois avec les éditeurs des différentes maisons pour voir ce qu’on a envie de remonter pour faire vivre ce blog. Parce que ça ne suffit pas de créer le blog, il faut aussi l’animer sans arrêt, raconter ce qu’il se passe, donner des scoops, des informations croustillantes, faire la passerelle avec les réseaux sociaux… Et c’est ça qui en fait la richesse. Sachant bien sur que nous faisons aussi remonter nos livres dans un lieu bien précis du site.
Et la possibilité pour certains livres de poser des questions à l’auteur ? C’est vrai que la tranche d’âge des jeunes adultes s’y prête particulièrement puisque c’est une tranche d’âge très « fan », qui a besoin de codes, de repères…
Oui, c’est un vrai plus. On a remarqué que dès qu’on parle d’un auteur en disant qu’il va venir, on est rapidement débordés par le succès ! Les jeunes ont besoin d’incarner leurs coups de cœur, c’est un public très fan, et le blog leur permet d’avoir des échanges plus approfondis que la lecture seule. Ils aiment savoir qui est derrière le livre qu’ils ont adoré, comme il s’est construit.
Est-ce que vous allez continuer dans la voie digitale avec des applis par exemple ?
Alors c’est vrai que le digital est un grand chantier pour nous, mais les applis, c’est encore autre chose. Je ne suis pas technicienne, mais je sais que les applis c’est compliqué à mettre en place, notamment au niveau des différents supports. C’est en chantier dans la maison, mais pas sur le blog à proprement parler.
On a l’impression que les jeunes sont abreuvés d’images, mais ils lisent aussi beaucoup. Il y a vraiment un lien très fort entre l’image et le livre ?
L’un nourrit l’autre, pas toujours dans le même sens.
On dit que l’image a tendance à cannibaliser le livre, mais avec les dernières adaptations cinématographique, notamment Hunger Games ( éditions Pocket jeunesse), ce n’est pas toujours vrai ?
Le livre et les mots permettent à l’imaginaire de créer ce que le lecteur a envie de créer, et parfois, c’est encore plus riche qu’un film.
Et justement, à propose de Hunger Games, quelles sont les remontées après le film ? Est-ce qu’il y a de nouveaux lecteurs ?
Alors, Hunger Games c’est un cas un peu particulier puisqu’on pouvait difficilement passer à côté du bombardement médiatique qu’il y a eu ! C’était exceptionnel à tout point de vue, donc ça a forcément des retombées sur un lectorat.
Les ventes sont reparties ? Notamment au niveau des tomes 2 et 3 ?
C’est pour la 10ème semaine dans le top des ventes de l’Express, et cette semaine c’est le tome 3 qui est en tête. Ca donne un vrai coup de pouce.
Il y a d’autres projets d’adaptations cinématographiques de livres en cours en ce moment ?
Là on a un projet sur La cité des Ténèbres de Cassandra Clare qui est en cours. Le tournage est commencé. Cassandra Clare a déjà beaucoup de fans, elle a beaucoup de succès.
Et concernant l’adaptation en BD de certains livres, c’est quelque chose que vous testez ?
Pour Pocket, je ne sais pas car je ne m’en occupe pas, mais en jeunesse c’est quelque chose qu’on fait moins. Souvent ce sont des éditeurs qui n’ont pas de rapport avec nous, comme Panini ou Jungle. L’inverse se fait aussi puisque parfois on écrit un roman à partir d’une BD, comme pour Ducobu par exemple. Il n’y a pas vraiment de règle.
Désirée de Lamarzelle : Vous avez ouvert la voie du digital avec le blog « A blog ouvert » dont vos êtes responsable éditoriale, quel est l’objectif des éditions Pocket Jeunesse?
Natasha Derevitsky : Notre nouvelle présidente (Marie-Christine Conchon) a souhaité proposer une offre transversale et digitale sur nos marques jeunes adultes, d’une part parce que ces livres marchent très bien, et d’autre part, parce qu’elle correspond à une communauté très active sur Internet . Une nouvelle tranche d’âge assez vague mais qui va globalement de 15 à 25 ans.
Comment ce projet a t-il pris forme ?
La première question qui s’est posée était comment faire remonter une offre claire pour cette tranche d’âge là ? Nous sommes partis du constat simple qu’il fallait d’une part parler de nos titres en transversal sur toutes les marques qui pourraient intéresser cette tranche d’âge là, mais surtout faire participer nos lecteurs. C’est une sorte de laboratoire, où l’on a classé tous les livres susceptibles d’intéresser les jeunes, toutes éditions confondues. Ensuite sur cette première sélection de 400 livres que nous avons lu, nous en avons sélectionné 300 avec environ 100 coups de cœur au sein de l’univers poche choisis par de jeunes lecteurs. C’est devenu une bibliothèque-blog participatif où chacun peut publier des informations.
Vous avez rentré des fiches détaillées sur les livres ou vous avez rentré tout le livre ?
On a rentré des fiches qui nous ont permis de déterminer si oui ou non on choisissait le livre pour le faire figurer sur le blog.
Sachant qu’il y a une partie actualité sur le blog, est-ce une vraie valeur ajoutée ?
Absolument. La particularité de ce blog est d’être vraiment au cœur de l’actualité. En interne, on se réunit tous les mois avec les éditeurs des différentes maisons pour voir ce qu’on a envie de remonter pour faire vivre ce blog. Parce que ça ne suffit pas de créer le blog, il faut aussi l’animer sans arrêt, raconter ce qu’il se passe, donner des scoops, des informations croustillantes, faire la passerelle avec les réseaux sociaux… Et c’est ça qui en fait la richesse. Sachant bien sur que nous faisons aussi remonter nos livres dans un lieu bien précis du site.
Et la possibilité pour certains livres de poser des questions à l’auteur ? C’est vrai que la tranche d’âge des jeunes adultes s’y prête particulièrement puisque c’est une tranche d’âge très « fan », qui a besoin de codes, de repères…
Oui, c’est un vrai plus. On a remarqué que dès qu’on parle d’un auteur en disant qu’il va venir, on est rapidement débordés par le succès ! Les jeunes ont besoin d’incarner leurs coups de cœur, c’est un public très fan, et le blog leur permet d’avoir des échanges plus approfondis que la lecture seule. Ils aiment savoir qui est derrière le livre qu’ils ont adoré, comme il s’est construit.
Est-ce que vous allez continuer dans la voie digitale avec des applis par exemple ?
Alors c’est vrai que le digital est un grand chantier pour nous, mais les applis, c’est encore autre chose. Je ne suis pas technicienne, mais je sais que les applis c’est compliqué à mettre en place, notamment au niveau des différents supports. C’est en chantier dans la maison, mais pas sur le blog à proprement parler.
On a l’impression que les jeunes sont abreuvés d’images, mais ils lisent aussi beaucoup. Il y a vraiment un lien très fort entre l’image et le livre ?
L’un nourrit l’autre, pas toujours dans le même sens.
On dit que l’image a tendance à cannibaliser le livre, mais avec les dernières adaptations cinématographique, notamment Hunger Games ( éditions Pocket jeunesse), ce n’est pas toujours vrai ?
Le livre et les mots permettent à l’imaginaire de créer ce que le lecteur a envie de créer, et parfois, c’est encore plus riche qu’un film.
Et justement, à propose de Hunger Games, quelles sont les remontées après le film ? Est-ce qu’il y a de nouveaux lecteurs ?
Alors, Hunger Games c’est un cas un peu particulier puisqu’on pouvait difficilement passer à côté du bombardement médiatique qu’il y a eu ! C’était exceptionnel à tout point de vue, donc ça a forcément des retombées sur un lectorat.
Les ventes sont reparties ? Notamment au niveau des tomes 2 et 3 ?
C’est pour la 10ème semaine dans le top des ventes de l’Express, et cette semaine c’est le tome 3 qui est en tête. Ca donne un vrai coup de pouce.
Il y a d’autres projets d’adaptations cinématographiques de livres en cours en ce moment ?
Là on a un projet sur La cité des Ténèbres de Cassandra Clare qui est en cours. Le tournage est commencé. Cassandra Clare a déjà beaucoup de fans, elle a beaucoup de succès.
Et concernant l’adaptation en BD de certains livres, c’est quelque chose que vous testez ?
Pour Pocket, je ne sais pas car je ne m’en occupe pas, mais en jeunesse c’est quelque chose qu’on fait moins. Souvent ce sont des éditeurs qui n’ont pas de rapport avec nous, comme Panini ou Jungle. L’inverse se fait aussi puisque parfois on écrit un roman à partir d’une BD, comme pour Ducobu par exemple. Il n’y a pas vraiment de règle.
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